"Ce qui barre la route fait faire du chemin" (Jean de La Bruyère - 'Les Caractères')

samedi 12 avril 2008

Mes excuses au Consul Général de Los Angeles

Mea Culpa. Dans une note antérieure (intitulée : "Résumé des épisodes précédents"), par laquelle, une nouvelle fois, j'égratignais sottement David Martinon, j'ai suggéré (très lourdement, ce n'est plus vraiment de la suggestion) que le poste de Consul Général de France à Los Angeles (qui pourrait échoir à Martinon) était une sinécure consistant essentiellement à prendre le soleil au bord d'une piscine.

Cette affirmation est évidemment caricaturale. Elle est même tellement énorme que les lecteurs avisés de ce blog (pourtant habitués à mes exagérations) auraient dû comprendre qu'il s'agissait d'une méchante blague.

Mais la communauté française de Californie n'aime pas qu'on attaque la fonction de Consul Général. J'ai reçu quelques commentaires outragés. Car apparemment, le Consul Général, Philippe Larrieu, en poste actuellement à Los Angeles, est très apprécié. Que grâce lui sont ici rendu. Je lui demande d'accepter mes excuses s'il a été affecté par mes écrits maladroits.

Le Consul Général de France à Los Angeles passe plus temps à travailler qu'à se prélasser au bord de la piscine de sa résidence.

Il n'en demeure pas moins qu'il serait utile de se pencher sur la profusion dispendieuse des implantations diplomatiques de la France dans le monde, une implantation démesurée par rapport à la taille et à l'influence réelle de notre pays.

Le Quai d'Orsay est une énorme machine dans laquelle on pourrait largement élaguer., en ces temps de vaches maigres pour nos finances publiques.

Il y a une dizaine de jours, la Cour des Comptes s'interrogeait sur les nombreux placards dorés de notre diplomatie.

Voici ce que "Le Figaro" écrivait à ce sujet

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(…)Dans ce document que Le Figaro a pu consulter, le premier président de la Cour, Philippe Séguin, s'inquiète des «conditions dans lesquelles le ministre des Affaires étrangères est conduit à laisser sans activité définie pendant un délai supérieur à quelques mois un haut fonctionnaire sans affectation adéquate…».
D'après les calculs des magistrats de la rue Cambon, 127 diplomates susceptibles d'occuper une fonction d'ambassadeur étaient employés à des tâches bien inférieures à leur niveau de compétences en 2006. Soit un diplomate sur quatre. Des ministres plénipotentiaires, des diplomates élevés à la dignité d'ambassadeur de France, des conseillers hors classe possédant plusieurs langues et maîtrisant toutes les subtilités de la géostratégie internationale, erreraient dans «le couloir de la mort». C'est ainsi que les collègues du Quai d'Orsay baptisent l'étage de l'immeuble de la rue Lapérouse… qui accueille les ambassadeurs en mission. Pour une population de quelque 400 diplomates pouvant prétendre à une représentation de la France à l'étranger, la Cour évalue en effet à 179 les postes d'ambassadeurs, et une soixantaine d'emplois en administration centrale correspondant à leur calibre. Du coup, ils sont nombreux à rester «sur l'étagère», selon l'autre expression maison.
Au moment du contrôle de la Cour des comptes, 14 fonctionnaires étaient même complètement disponibles, 16 bientôt disponibles et 17 autres occupés à des missions ponctuelles ! En termes moins diplomatiques, à attendre que le téléphone sonne. Le rapport relève même une perle : un conseiller des Affaires étrangères a fait valoir ses droits à la retraite à la fin de l'année 2006. Il était sans affectation depuis… 1999. (…)

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Dans le même ordre d'idée ( le gaspillage de l'argent public ), je suis un peu surpris de la réaction de notre premier ministre Fillon après les propos de NKM :
Elle ne fera pas partie du voyage au Japon !

Deux interprétations :
- soit il s'agissait d'un voyage d'agrément ( ah bon, les ministres ont le temps d'aller se promener au Japon tous frais payés ?)
- soit elle faisait partie du voyage en raison de ses fonctions et compétences ministérielles mais tout compte fait sa présence était loin d'être indispensable...

Bref dans les deux cas, le cocu dans l'histoire est toujours le contribuable !!