"Ce qui barre la route fait faire du chemin" (Jean de La Bruyère - 'Les Caractères')

dimanche 10 août 2008

Le Dalaï-Lama me gonfle.

Je suis un fan de la Chine et des Jeux Olympiques de Pékin. La cérémonie d'ouverture a été époustouflante. L'organisation est magnifique. La Chine est un grand pays que j'admire. C'est la plus belle aventure historique de ce nouveau siècle. Notre petite Europe rabougrie en souffre déjà.

Je suis très satisfait de savoir que le président Sarkozy ait fait le voyage jusqu'à Pékin. Je regrette seulement qu'il ait quitté la tribune d'honneur avant la fin du spectacle pour, selon ses dires, "éviter les embouteillages". Ça, c'était un peu cavalier, compte tenu des circonstances. Mais passons, Nicolas Sarkozy, il faut le prendre pour ce qu'il est : impatient et parfois goujat.

Permettez-moi néanmoins de conchier au passage Robert Ménard (gourou autoproclamé du groupuscule malfaisant RSF) et ses sbires grotesques qui continuent de gesticuler.

Le jour de l'ouverture des Jeux, vendredi matin à 8 heures, heure chinoise, une "militante" (sic) de RSF a installé un minuscule émetteur radio FM quelque part à Pékin pour diffuser un message enregistré d'une vingtaine de minutes, en mandarin, en français et en anglais. Un émetteur, une fréquence locale. Autant dire que presque personne n'a pu entendre cette fugace et pathétique émission pirate.

Mais, grâce la complaisance coutumière des médias français, cela s'est transformé rapidement en une 'invasion' de l'espace médiatique chinois : "Les ondes chinoises ont été brouillées". C'est ce que j'ai entendu sur les radios françaises, quelques heures après cette galéjade pékinoise de RSF. Le principal, c'est que Robert Ménard soit satisfait de sa petite 'agit-prop'. "Les ondes chinoises" me semblent beaucoup plus immenses que la portée ridicule d'un tout petit émetteur FM déployé en catimini par les parasites de RSF.

Sur ces entrefaites, le Dalaï-Lama arrive lundi (demain) en France. Il va s'incruster pendant deux semaines, le chef des moinillons couleur safran. Des prières, des sanctuaires, des temples, des méditations.

Je rappelle, à toutes fins utiles, que nous, les Français, avons fait une sorte de Révolution (1789) pour nous débarrasser du clergé et pour instaurer la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Cela vaut pour toutes les églises, même celle du bouddhisme tibétain, religion qui bat tous les records de la mièvrerie.

Le revoici le clergé, imbibé cette fois d'encens et d'orientalisme alléchant. Il faut le vénérer. Il a l'air tellement pacifique et zen, le dieu vivant des rasés obséquieux !

Bertrand Delanoë, maire socialiste de Paris, a fait du Dalaï-Lama un citoyen d'honneur de la capitale française. Moi, citoyen et contribuable parisien, je n'ai jamais souhaité que le maire de ma ville embrasse ainsi publiquement les idéaux du représentant d'une théocratie médiévale (je parle ici du Dalaï-Lama), ni de quelque autre croyance.

Le bouddhisme tibétain, idéal de la démocratie face à la Chine ? Il convient d'y regarder à deux fois, au moins.

Le bouddhisme tibétain est une religion poussiéreuse et misogyne où des moines oisifs se sont reposés pendant des siècles sur le travail d'une population asservie. Asservie, cela veut dire tout simplement : "servage".

Jusqu'en 1949 (victoire des communistes de Mao), le Tibet a fonctionné selon un système ancestral et dominateur, celui d'une caste religieuse vivant grassement du servage. Les femmes n'avaient aucun droit, les pauvres étaient au service des religieux.

Les gauchistes français d'aujourd'hui nous font pleurnicher sur les pauvres Tibétains. Moi, je suis pour la libération du peuple tibétain, celui qui depuis des siècles est sous la férule de cette religion envahissante et rétrograde.

Le Dalaï-Lama ? Je m'en fiche totalement. Il ne représente rien. Jamais personne n'a voté pour lui. C'est le chef d'une secte moyenâgeuse, sans aucune légitimité. Sarkozy a parfaitement raison de lui envoyer négligemment en délégation, fin août au sud de la France, sa femme chanteuse. Ça suffira largement. Elle sussure. Il sussure. Ils sont fait pour s'entendre.

Il y a environ 6 millions de bouddhistes tibétains, en comptant les exilés en Inde. En face, il y a un milliard 300 millions de chinois. Que les meilleurs gagnent.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tout à fait d'accord avec vous.

Lire également l'excellent article sur Rue89 :

http://rue89.com/2008/08/12/pekin-et-le-dalai-lama-ne-peuvent-se-passer-lun-de-lautre