"Ce qui barre la route fait faire du chemin" (Jean de La Bruyère - 'Les Caractères')

mardi 2 septembre 2008

Philo, langues mortes, etc.


Je lis pour la première fois "Philosophie Magazine".

Saine lecture. Magazine où l'on apprend finalement davantage que dans les autres.

Au hasard, par exemple, cette citation de Plutarque : "La patience a beaucoup plus de pouvoir que la force." A qui faut-il destiner cet axiome ? Poutine, en premier lieu, sans doute. Sarkozy, aussi, en deuxième lieu.

Autre sujet de réflexion, au fil des pages, puisé dans le même magazine, cet aphorisme d'Hippocrate : "La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile."

Et enfin, toujours dans "Philosophie Magazine", cette information qui fait réfléchir : 6912 langues sont parlées aujourd'hui à travers la planète. La moitié aura disparu avant la fin du XXIè siècle. Une langue disparaît tous les dix jours.

Et si la langue française disparaissait dans ce tourbillon annoncé ? Comment pourrions-nous communiquer ? En anglais, en chinois, en arabe ? Que le meilleur gagne. On ne va pas s'obstiner indéfiniment à faire la promo passéiste de Corneille, Racine et Molière.

Les langues vivantes sont le reflet des puissances économiques et politiques.

Il faut, à moyen terme, envisager le français comme une langue morte. Langue magnifique mais morte. Pardon à Flaubert, Baudelaire, Hugo et toute la clique. Mais ces messieurs, un jour ou l'autre, n'existeront que par des traductions.

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